Résumé

Au cours des dernières années, les universités canadiennes se sont trouvées à l’avant-plan de changements institutionnels touchant les Autochtones, l’internationalisation et les changements pédagogiques, tous retenus comme étant des secteurs clés à revoir. La plupart des documents de planification stratégique de ces universités citent ces trois objectifs, du moins à divers degrés. Les universités ont orchestré ces changements en soutenant de nouveaux programmes, des centres d’enseignement et la création de nouveaux cours. Alors qu’une grande attention était dirigée vers ces buts de façon individuelle, la façon dont convergent ces engagements, en particulier l’offre de cours, est rarement prise en compte. Cet article examine les liens existant entre les objectifs autochtones, internationaux et pédagogiques en examinant les cours de premier cycle qui portent sur les études autochtones comparées, certains défis pédagogiques qui surviennent dans ces cours, et quelques stratégies que nous avons élaborées afin de relever lesdits défis. Fondé sur l’autopédagogie et sur une analyse critique de cadres pédagogiques existants ou émergents, cet article fait appel aux concepts clés de l’épistémologie autochtone, de l’application des connaissances, et des niveaux d’analyse de Sue Crowley (1997) afin de proposer des « liaisons de la connaissance » comme un modèle d’enseignement qui répond à ces défis.