Résumé

Les difficultés en matière d'enseignement, de financement et de gestion qui assaillent le domaine de l'enseignement supérieur découleraient d'un ensemble de variables financières et démographiques interdépendantes qui, combinées, donnent lieu à une détérioration graduelle et irréversible de la situation. Chaque fois qu'on «serre la vis» à un établissement, celui-ci perd la latitude dont il a besoin pour prendre, en ce qui concerne les recettes, les dépenses, le renouvellement et la diversité, les mesures adaptatives nécessaires pour éviter un nouveau resserrement assorti d'autres conséquences tout aussi irréversibles. Les universités canadiennes pourraient avoir à subir un déclin pendant encore une autre décennie, à moins qu'on ne renverse l'interaction dynamique des variables en cause. A cette fin, les auteurs proposent une méthode fondée sur les variations liées à l'établissement, qu'ils illustrent au moyen d'une analyse de profils démographiques du personnel enseignant de neuf universités canadiennes. Cette méthode met en outre l'accent sur la collecte de données précises et descriptives sur un établissement donné, plutôt que sur le recours à la méthode habituelle de collecte de données globales cumulées sur l'enseignement supérieur en général.