Résumé

Cette étude traite de l'impact de la société canadienne de l'après- Seconde Guerre mondiale sur les étudiantes et étudiants de l'Université St. Francis Xavier, une fondation religieuse située à Antigonish, en Nouvelle-Ecosse. Cet article montre, à l'aide de statistiques, d'interviews, et de documents d'archives, de quelles façons l'ajout de nouveaux édifices, le processus de sécularisation du personnel enseignant, la croissance démographique du corps étudiant et sa quête d'un certain pouvoir ont transformé en profondeur l'essence même de l'expérience universitaire. Les étudiantes et étudiants ont alors envisagé sous un oeil tout autre leurs relations avec les autorités de l'institution, leurs professeurs, leurs camarades de sexe opposé, de même que leur vie en résidence, leurs choix de programmes scolaires et la place de la religion dans leur vie. En conséquence, l'étudiante ou l'étudiant qui débute ses études au début des années soixante-dix entre à une université qui ne ressemble guère à celle de l'année  1945. Une étude détaillée de la vie étudiante révèle ainsi les contours de l'expérience universitaire au premier cycle.