Résumé

Afin d'évaluer avec précision le degré de discrimination sexuelle dans l'allocation des salaires universitaires, on doit déterminer si le sexe en soi explique la différence salariale ou s'il exerce son influence par l'intermédiaire d'autres variables, telles le rang et les affiliations départementales, qui influencent elles-mêmes les salaires et qui pourraient être en corrélation avec le sexe. Prenant comme échantillon représentatif le corps professoral de la faculté des sciences sociales (TV = 133) d'une grande université canadienne, on a évalué la discrimination sexuelle dans l'avancement et les différences sexuelles dans les affiliations départementales se rapportant aux salaires avant d'inclure ces deux variables dans les analyses statistiques pouvant predire les salaires. On n'apporte aucun appui à l'existence de discrimination dans /'avancement et le nombre de femmes affiliées aux départements dont les salaires sont plus élevés n'est pas inférieur. Plusieurs modèles de régression recommandés dans la documentation concernant l'évaluation de la discrimination sexuelle ont été effectués et ont produit des résultats convergents: qu'il s'agisse d'hommes ou de femmes, les professeurs qui correspondaient de façon semblable aux variables se rapportant aux salaires étaient rémunérés de façon égale. Tandis que ces résultats devaient être rassurants, on observe qu'ils n'aideront pas beaucoup à résoudre les disputes sur la discrimination salariale dans la plupart des institutions académiques y compris la nôtre. Sont abordées les difficultés d'appliquer les résultats d'analyses statistiques dans un milieu très politisé.