Résumé

Les deux tiers des professeurs d'université canadiens atteindront 65 ans, l'âge de la retraite prévu par la loi, entre les années 2000 et 2010. Ceci veut dire qu'il y aura toujours aussi peu de flexibilité, tant dans les cours que dans /'organisation financière, pendant les dix prochaines années au moins. On a tenté, à partir d'un questionnaire, de mesurer certaines caractéristiques personnelles et professionnelles de ce groupe d'âge dans les trois domaines suivants: 1) leur niveau de satisfaction vis-à-vis leur carrière, 2) l'intérêt qu'ils pourraient avoir pour une formation en vue d'une autre carrière, et 3) leur désir de prendre leur retraite avant 65 ans, à 65 ans ou plus tard si la retraite obligatoire à 65 ans était abolie. Un grand nombre de professeurs d'université n'éprouvent plus de satisfaction à exercer leur métier et aimeraient entreprendre une nouvelle carrière si cela était possible. Quant à ceux qui ne souhaitent pas arrêter de travailler tôt, ce sont, dans l'ensemble, les plus productifs et les plus heureux. La conclusion que l'on peut tirer de cette étude, c'est qu'un programme d'intégration à d'autres milieux professionnels pourrait être un bon moyen de rajeunir l'enseignement supérieur dès maintenant, et de ne pas attendre l'an 2000 pour s'en préoccuper.