Résumé

À la fin des années 60 et dans les années 70, les universités ont mis en place des programmes, des projets et des services afin d'améliorer la qualité de l'enseigne-ment dans le premier cycle universitaire. L'un de ceux-ci, le Programme de développement de l'instruction dans les universités ontariennes (O UPID : Ontario Universities Program for Instructional Development) fut créé dans le but de promouvoir l'enseignement dans 16 universités en Ontario. Pour atteindre son objectif, le programme faisait appel à deux méthodes: celle des bourses individuelles et celle des bourses institutionnelles. L'impact limité du programme sur l'enseignement fut attribué, d'une part, à l'insuffisance de la somme de 2500000 dollars allouée à OUPID durant les 7 années d'application (73-80), d'autre part à l'absence de plan concerté. En y regardant de plus près, ces raisons n'expliquent que partiellement l'influence du plan OUPID sur l'enseignement. Il est plus éclairant de considérer le programme par rapport à ce que beaucoup d'universitaires et d'universités préconisent avant tout. Il en ressort que les méthodes d'OUPID ne reflètent ni la façon dont les universitaires envisagent un bon enseignement et son amélioration, ni la façon dont les universités estiment que la qualité est favorisée. Ces résultats suggèrent que les interventions visant à modifier l'enseignement universitaire doivent s'accorder et donc s'étendre aux valeurs scolaires et universitaires. Cette conclusion a des répercussions sur la réaction des universités lorsqu'elles répondent à la préoccupation récente concernant la qualité de l'éducation en premier cycle universitaire.