Résumé

Les systèmes d'information en matière de l'enseignement supérieur au Canada sont actuellement à l'envers. Plus précisément, leur développement se base sur des hypothèses douteuses et des objectifs confus. Les données de contrôle administratif et économique se mêlent avec celles requises pour les fins de la formulation de la politique et de la planification. Les systèmes de données se proposent sans égards suffisants au caractère pratique, au coût et au besoin. Une passion douteuse, pour un système à tous usages, obscurcit le rôle nécessaire des projets spéciaux d'échantillons de données ainsi que des analyses spéciales pour jeter de la lumière sur des choix pour l'avenir. Les planificateurs et les auteurs de la politique continuent à réagir comme si les méthodes de prévisions appropriées aux années cinquante sont toujours suffisantes pour l'avenir. Les modes de procédure pour le développement des systèmes d'information se placent dans les mains de ceux qui ont tendance à se préoccuper des soucis techniques et au jour le jour, aucune-ment restreints par les auteurs de la politique universitaire ou gouvernementale qui pré-fèrent ne pas vouloir reconnaître ou qui préfèrent refuser de voir que la cueillette et la présentation de données statistiques agissent directement sur la formulation de la politique et sur la planification. Le manque d'intérêt manifesté par les chefs supérieurs, qu gouverne-ment ainsi que dans l'université, à l'égard des présomptions, des méthodes et des modes de procédure dont il est question pour la cueillette et l'analyse des informations s'explique par l'échec des universités et des gouvernements de développer séparément ou conjointe-ment les moyens d'analyse continue, à l'échelle nationale, de ce qui se passe et pourquoi. Des travaux importants effectués aux niveaux provincial et régional ne se coordonnent pas pour permettre un examen dans une perspective nationale. Si les universités elles-mêmes ne prennent pas des démarches correctives, cet échec ira en renforçant la "provincialisation"des universités, tant déplorée par les dirigeants des institutions acadé-miques, vue comme l'antithèse de la nature même des universités authentiques. Les besoins en données coordonnées sous des contrôles devraient se faire la responsabilité des juridictions provinciales tandis que les ressources de Statistiques Canada et les efforts de l'AUCCdevraient s'orienter vers toute question d'intérêt mondial, national et interprovincial. From the 1960s to the 1970s Historically, the Dominion Bureau of Statistics (now Statistics Canada) collected and published statistics on enrolment and educational finance. These provided a basis for plan-ning until provincial governments began to establish more and more complex information systems with the expansion of universities in the sixties. As funding became more directly tied to enrolments, provincial data requirements developed greater emphasis on financial control. The attempt is now being made in Ontario, at least, to combine the Provincial and Statistics Canada data collection and processing in a single all-purpose system. We will examine the implications of this development later. But the collection and presentation of statistical material is of little assistance in policy and planning without continuing critical examination of what the statistics mean and, more importantly, of the assumptions upon which various interpretations are based. Such regular interpretation was provided